Forum DCSH: Première conférence luxembourgeoise sur la documentation et classification des séjours hospitaliers

En date du 27 novembre s'est déroulée au Campus à Belval la première conférence luxembourgeoise sur la documentation et classification des séjours hospitaliers organisée par le ministère de la Santé et le ministère de la Sécurité sociale. Objectif de cette conférence: mettre en lumière les opportunités et perspectives offertes par la documentation hospitalière et permettre un échange de bonnes pratiques et d'expériences avec des experts internationaux, en matière de production et de traitement des données issues de ce système.

  1. ©Viorel Dudau

    Représentants de la Direction de la Santé, du ministère de la sécurité sociale, de l'IGSS
  2. ©Viorel Dudau

    Discours d'ouverture du Forum DCSH par Romain Schneider

Vers une optimisation du système de santé: qualité, progrès et choix éclairé

Face aux défis auxquels est confronté notre système de santé, il importe de trouver le juste équilibre entre la garantie d'un accès universel à des services de santé de qualité, le progrès médical et les contraintes budgétaires. Dès lors, il s'avère plus que nécessaire de se doter d'outils permettant une meilleure planification, organisation et gestion, garants du progrès et du maintien de la qualité. C'est dans ce contexte que le ministère de la Santé et le ministère de la Sécurité sociale ont initié le projet de documentation et de classification des séjours hospitaliers (DCSH) au Luxembourg en vue de décrire l'activité hospitalière et d'en évaluer les caractéristiques quantitatives et qualitatives.

Pour Étienne Schneider, Vice-Premier ministre, ministre de la Santé, "l'objectif de ce projet est d'abord et avant tout de soutenir, par des données objectives et comparables, la démarche de chaque hôpital dans la documentation de la qualité de ses prestations et dans l'amélioration continue des soins qu'il offre aux patients. À moyen terme, ces informations permettront au citoyen d'apprécier l'offre nationale de soins hospitaliers et le niveau de qualité de cette offre ; ainsi, la capacité du patient à faire des choix éclairés sera améliorée."

Comme l'a précisé Romain Schneider, ministre de la Sécurité sociale: "Il est de notre devoir de tout mettre en œuvre pour que la population, y compris les générations futures, puissent avoir accès à des soins de santé de qualité et à la pointe de la technologie médicale" et "pour parvenir à cibler les ressources nécessaires afin de continuer à offrir des prestations de haute qualité, des données fiables sont requises et la documentation hospitalière en constitue une pierre angulaire."

Au-delà de ces objectifs, ce projet s'inscrit dans la stratégie gouvernementale de digitalisation et de transparence des données et vise à soutenir les décisions fondées sur les données probantes.

Tous gagnants

Le projet DCSH sert à toutes les parties concernées. Les avantages sont multiples. Grâce au projet DCSH,

  • Les citoyens, assurés et patients pourront accéder à des informations validées sur l'offre hospitalière et sur le niveau de qualité et de sécurité de soins hospitaliers;
  • Le ministère et à la Direction de la Santé disposeront d'une cartographie précise de l'activité hospitalière pour planifier les ressources et organiser les services hospitaliers en fonction des besoins de santé de la population, évaluer la qualité et la performance du système de santé, répondre à l'objectif de transparence en application de la Directive UE 2011/24 et aux obligations de reporting international (OMS, Eurostat, OCDE);
  • Les hôpitaux pourront disposer d'outils de gestion, de pilotage et de comparaison basés sur la transparence de l'activité médicale;
  • La Caisse nationale de santé pourra cibler plus efficacement les budgets en fonction des besoins;
  • L'Inspection générale de la sécurité sociale pourra réaliser des études et des analyses sur le financement du secteur hospitalier.

Conventions et cadre légal

Le projet DCSH s'est inscrit dans le cadre des conventions signées entre la Caisse nationale de santé (CNS) et l'Association des médecins et médecins-dentistes (AMMD), ainsi qu'entre la CNS et la Fédération des hôpitaux luxembourgeois (FHL) en 2016. La loi de 2018 relative aux établissements hospitaliers et à la planification hospitalière (loi du 8 mars 2018) a conféré une base légale à la documentation hospitalière, et en a établi les finalités, les principes, ainsi que les règles d'organisation et de fonctionnement.

Gouvernance

Ce projet s'inscrit dans une collaboration étroite de plusieurs parties prenantes: le ministère de la Santé, la Direction de la santé, le ministère de la Sécurité sociale, la Caisse nationale de santé (CNS), l'Inspection générale de la sécurité sociale (IGSS), les établissements hospitaliers et les médecins hospitaliers. La gouvernance de ce projet et de son déploiement est assurée par un Comité de pilotage constitué de ces parties prenantes. Le suivi du système est assuré par la Commission consultative de la documentation hospitalière instituée en application de la loi hospitalière. 

 

Communiqué par le ministère de la Santé et le ministère de la Sécurité sociale

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