Résultats de la campagne de contrôles sur la présence d’OGM dans les denrées alimentaires 2014

Dans le courant de l’année 2014, les agents du Service de la sécurité alimentaire de la Direction de la santé ont effectué des contrôles sur la présence d’Organismes génétiquement modifiés (OGM) non autorisés dans les denrées alimentaires. À cette fin, 125 échantillons ont été prélevés.

En outre, les prescriptions règlementaires en matière d’étiquetage en cas de présence d’OGM autorisés dans les denrées alimentaires ont été contrôlées.

Méthode

La recherche des OGM commence par une première étape d’analyse correspondant à un criblage permettant la détection de la plupart des OGM autorisés et non autorisés. Ce criblage a représenté 184 analyses en 2014.

La deuxième étape consiste en l’identification et la quantification spécifique d’OGM. Lors de cette étape 295 OGM spécifiques ont été analysés.

Résultats

Sur l’ensemble de la campagne d’échantillonnage, une seule non-conformité a été détectée sur un produit farine de maïs. L’analyse a révélé la présence de l’OGM maïs MON 810 en une concentration supérieure à 0,9 % alors que le produit ne mentionne pas la présence d’OGM. Cet OGM est autorisé mais nécessite un étiquetage spécifique du produit informant le consommateur de la présence d’OGM dans le produit.

Le produit a été retiré de la vente pour sa mise en conformité au niveau de l’étiquetage.

Un échantillon de germes de soja a été détecté non conforme en raison de sa dénomination de vente, car suite aux résultats d’analyses, il s’est avéré que le produit était constitué de l’espèce haricot Mungo et non de germes de soja. Une mise en conformité de la dénomination de vente a été demandée.

En effet, cet échantillon représente une non-conformité étiquetage et non une non-conformité sur la présence d’OGM. Par contre, ce sont les techniques d’analyses OGM qui ont permis de détecter cette non-conformité. Ces techniques d’analyses pourront à l’avenir être utilisées pour détecter des fraudes aux dénominations de vente.

Lors de la campagne de contrôle 2014, 1 échantillon a été analysé dans le cadre des activités de contrôle à l’importation. Ceci concernait une papaye en provenance du Ghana conforme.

En 2014, 5,6 % des échantillons n’ont pas pu être analysés car les échantillons ne fournissaient pas assez de matériel génétique (ADN) amplifiable pour permettre d’effectuer une recherche de séquences transgéniques. Fréquemment, le matériel génétique est endommagé en raison des traitements technologiques que subissent les matières premières tels que les températures élevées ou l’extrusion. Les produits difficiles à analyser en 2014 ont été principalement les sauces soja.

Conclusions

En analysant les résultats, nous pouvons remarquer que 5 % des échantillons montraient une présence d’un organisme génétiquement modifié à une teneur inférieure à 0,9 %. Cette teneur est autorisée par la règlementation européenne et est considérée comme fortuite et/ou techniquement inévitable.

Le taux de contamination est en augmentation par rapport aux résultats de 2013 (3,1 %).

Cette contamination montre qu’il est toujours difficile de protéger les cultures conventionnelles et/ou le processus de production conventionnel des contaminations involontaires en organismes génétiquement modifiés.

Ce résultat confirme l’importance d’être vigilant lors de la procédure d’acceptation des cultures OGM au Grand-Duché de Luxembourg et de maintenir une politique stricte en matière d’autorisation des organismes génétiquement modifiés.

Le Luxembourg continuera ces campagnes de contrôle sur les OGM en 2015.

Communiqué par le ministère de la Santé

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